Peut-on tester l’efficacité d’un masque en soufflant sur une bougie?
Comment savoir si un «masque barrière» en tissu est suffisamment performant pour se protéger contre le Cornavirus?
A travers les différentes sources de communications (réseaux sociaux, proches…), une astuce circulerait comme quoi il suffirait d’essayer d’éteindre une bougie en soufflant au travers. Si la bougie s’éteint, cela signifierait que les mailles du tissu sont trop lâches. A l’inverse, une flamme immobile serait la garantie d’une filtration efficace.
C’est faux selon l’Afnor. Cette technique« ne donne aucune indication sur l’efficacité de filtration », précise l’association française de normalisation ».
« Le test de la flamme sur laquelle on souffle à travers le masque ne donne aucune indication sur l’efficacité de filtration du masque. Il permet néanmoins d’avoir une idée de son étanchéité et donc de la respirabilité.
Si la flamme ne bouge pas du tout, le masque sera vraisemblablement difficile à supporter dans des situations de la vie courante.
Si vous avez du mal à supporter un masque en étant au calme, celui-ci sera certainement inadapté lors d’une marche soutenue ou d’une discussion par exemple. Vous vous exposez alors au risque de devoir l’enlever de manière précipitée, sans être en mesure de pouvoir vous laver les mains immédiatement après.
N’oubliez pas qu’un masque barrière n’a pas vocation à apporter un niveau de protection similaire à un masque FFP2 : il est destiné au grand public, dans des situations de travail (hors fonction médicale) et en complément de la distanciation sociale et des gestes barrières ». Source Afnor.
En résumé,
Le «test de la bougie» est donc jugé inefficace et trompeur.
Une flamme qui s’éteint ne démontre pas nécessairement une capacité de filtration insuffisante pour un masque barrière. De même, une bougie qui reste allumée ne suffit pas à démontrer la conformité du dispositif de protection. Parvenir à faire vaciller une flamme peut toutefois donner un indice de la respirabilité du masque.
Notons aussi pour conclure que le «test de la bougie» peut s’avérer dangereux, du fait de la mise à proximité de la flamme avec les matériaux des masques ou les cheveux.
Carole dit « Kco »